Menu
Vous êtes ici : Accueil > Actualités > REPRISE DU PERSONNEL DANS LES ENTREPRISES DE SECURITE

REPRISE DU PERSONNEL DANS LES ENTREPRISES DE SECURITE

Le 18 mai 2015
REPRISE DU PERSONNEL DANS LES ENTREPRISES DE SECURITE

En vertu des dispositions de l’article L1224-1 du Code de travail :

« Lorsque survient une modification dans la situation juridique de l'employeur, notamment par succession, vente, fusion, transformation du fonds, mise en société de l'entreprise, tous les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le nouvel employeur et le personnel de l'entreprise. »

 

Pour les sociétés de sécurité privée, c’est l’avenant du 28 janvier 2011 à l'accord du 5 mars 2002, annexé à la convention collective des entreprises de prévention et de sécurité du 15 février des entreprises de prévention et de sécurité du 15 février 1985, qui organise les règles de reprise.

 
Cette reprise est applicable à l’ensemble des marchés.

 

LES SALARIÉS TRANSFERABLES

 POUR ETRE TRANSFERABLES LES SALARIES DOIVENT :

 

–      Justifier des formations réglementairement requises dans le périmètre sortant et être à jour des éventuels recyclages nécessaires, pour l'exercice de la qualification attribuée et/ou la nature du site (notamment, par exemple : SSIAP, sûreté aéroportuaire, etc.) ;

 

–      Effectuer plus de 50 % de son temps de travail sur le périmètre sortant – ou au service de celui-ci pour le personnel d'encadrement opérationnel – cette condition étant appréciée sur les 9 derniers mois qui précèdent le transfert.

 

Dans cette hypothèse, l'entreprise entrante doit proposer au salarié transféré un volume horaire au moins équivalent à la globalité de son horaire précédent effectué sur le périmètre sortant objet du transfert ;

 

–      A la date du transfert, avoir effectivement accompli au moins 900 heures de vacation sur le périmètre sortant au cours des 9 mois précédents ; cette condition doit s'apprécier au prorata pour les salariés titulaires d'un contrat de travail à temps partiel ou effectuant plus de 50 % de leur temps de travail sur le périmètre sortant.

 

Les salariés ne satisfaisant pas à l'intégralité des conditions énoncées ci-dessus sont exclus de la liste des salariés transférables et restent salariés de l'entreprise sortante.

Les salariés ne satisfaisant pas à la condition spécifique de formation réglementaire visée ci-dessus doivent être reclassés au sein de l'entreprise sortante en leur conservant les mêmes classification et rémunération ainsi qu'en leur dispensant les formations dont l'absence a fait obstacle à leur transférabilité.

 

NB : Les contrats liés à la formation professionnelle du type contrat de qualification, d'alternance, etc. (sont exclus du champ d'application du présent accord. Ces contrats demeurent soumis aux lois et règlements qui les régissent.

 

 

PROCEDURE ET DELAIS

Selon l’article 2.1 de l’avenant, dès qu'elle est informée par écrit de la reprise d'un marché et au plus tard dans les 5 jours ouvrables, l'entreprise entrante le notifie à l'entreprise sortante par lettre recommandée avec avis de réception, copie de l'écrit étant joint

 

 L’article 2.3.1 dudit Avenant définit la marche à suivre, à savoir :

 

  • Dans les 10 jours ouvrables à compter de la date où l'entreprise entrante s'est fait connaître, l'entreprise sortante adresse par courrier recommandé à l'entreprise entrante la liste du personnel transférable selon les critères visés ci-dessus.
  • En parallèle, l'entreprise sortante adresse aux salariés concernés un courrier les informant qu'ils sont susceptibles d'être transférés. Ce courrier doit obligatoirement mentionner la date à laquelle l'entreprise entrante s'est fait connaître à l'entreprise sortante ainsi que la date prévisionnelle du transfert.
  • L’entreprise sortante doit en outre informer par courrier les délégués du personnel, de ce transfert ainsi que des dates précédemment mentionnées, en y joignant copie du courrier de l'entreprise entrante et en lui communiquant le nombre des salariés susceptibles d’être transférés.
  • NB : Si l’entreprise sortante ne répond pas dans la le délai de 10 jours et après mise en demeure par l'entreprise entrante par lettre recommandée avec avis de réception, restée sans suite dans les 48 heures ouvrables, celle-ci pourra refuser de reprendre le personnel qui restera alors au sein de l'entreprise sortante.

 

 

La liste doit être transmise, accompagnée pour chacun des salariés concernés :

–      d'une copie de la pièce d'identité du salarié ;

–      de son numéro de carte professionnelle ou, à défaut, du numéro de récépissé de demande de carte professionnelle ;

–      d'une copie du contrat de travail et de ses avenants ;

–      d'une copie des 9 derniers bulletins de paie ;

–      d'une copie des plannings individuels des 9 derniers mois ou de tous autres éléments démontrant l'affectation au périmètre sortant sur cette période ;

–      d’une copie des diplômes et certificats nécessaires à l'exercice de l'emploi dans le périmètre sortant ;

–      d’une copie du dernier avis d'aptitude de la médecine du travail.

 

NB : l'entreprise sortante communique également à l'entreprise entrante la liste des salariés absents en précisant pour chacun d'eux la nature de l'absence et, le cas échéant – notamment celui des absences pour congés – la date prévue de retour.

 

L'entreprise entrante accuse réception de cette liste et des pièces jointes dans les 5 jours ouvrables suivant la réception en mentionnant avec précision les pièces éventuellement manquantes.

 

 

L'entreprise sortante transmet par tous moyens, y compris électroniques, les pièces manquantes dans les 48 heures ouvrables. 

A défaut de transmission dans les délais de l'intégralité des éléments énumérés ci-dessus pour un salarié donné, l'entreprise entrante pourra refuser le transfert de ce salarié, que l'entreprise sortante devra reclasser en lui conservant les mêmes classification et rémunération.